Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
En principe, un bien de waqf ne se vend pas et ne s’hérite pas. On doit s’en tenir à la condition posée par le fondateur du waqf, sauf si ses utilités disparaissent complètement et qu’il devient impossible de le rénover ou de le rendre fonctionnel. Tel est l’avis de la majorité des savants.
Cependant, certains savants ont autorisé sa vente et l’achat d’un autre bien à sa place, lorsque l’intérêt l’exige.
Ainsi, si un waqf qui n’était pas censé être vendu l’a malgré tout été, et que la vente a eu lieu sans possibilité d’annulation, le prix de la vente doit alors être investi dans un bien équivalent ou similaire. Tout cela vaut dans le cas où le caractère de waqf est avéré.
Quant au cas mentionné dans la question, il ne prouve nullement que cette maison ait réellement été un waqf du seul fait qu’on l’appelait autrefois “Maison du waqf”. Le principe est l’absence de waqf, et ce principe ne peut être écarté sans preuve.
Al-Chawkânî a dit dans Al-Sayl al-Jarrâr : « Le principe est l’absence de waqf et l’absence de mise en dotation. » Fin de citation.
Et même si l’on supposait que cette maison ait été un waqf avant que le père de la consultante ne l’achète, cela n’implique pas nécessairement qu’elle ait conservé ce statut ni que son achat soit illicite. Comme nous l’avons mentionné, il se peut que l’administrateur du waqf ou l’autorité compétente l’ait vendue pour un intérêt manifeste.
Et sait mieux.