Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La Loi islamique a ordonné de bien se comporter envers le voisin et a grandement honoré son droit. Dans les deux Sahîh, Ibn ‘Umar (qu’Allah l’agrée ainsi que son père) rapporte que le Messager d’Allah () a dit :
«L’Ange Gabriel n’a cessé de me faire des recommandations au sujet du voisin, jusqu’à ce que j’ai cru qu’il allait lui accorder une part dans l’héritage. »
Parmi les droits du voisin : s’abstenir de lui nuire et lui faire du bien dans la mesure du possible.
Ibn Hajar – qu’Allah lui fasse miséricorde – dit dans Fath al-Bârî :
« Cheikh Abû Muhammad Ibn Abî Jamra a dit : Protéger le voisin fait partie de la perfection de la foi. Les gens de la Jâhiliyya (période préislamique) respectaient déjà ce droit. La recommandation prophétique s’applique en lui apportant diverses formes de bien, selon ses moyens : cadeau, salut, accueil souriant lors de la rencontre, prise de nouvelles, aide dans ses besoins, etc., et en s’abstenant de toute nuisance, qu’elle soit matérielle ou morale. Le Prophète () a même nié la foi de celui dont le voisin ne se sent pas à l’abri de son mal, comme dans le hadith « N’est pas croyant celui dont les voisins ne sont pas à l’abri de sa conduite blessante. » C’est une exagération qui montre l’importance du droit du voisin et que lui nuire fait partie des grands péchés. » Fin de citation.
Cependant, si le voisin est une femme étrangère (non-mahram), ce n’est pas parmi les droits de voisinage pour un homme de chercher à la connaître ou de converser avec elle. Le principe est que cela n’est pas permis, en particulier si elle est jeune. Al-Khâdimî – qu’Allah lui fasse miséricorde – dit dans Bariqa Mahmûdiyya :
« Parler avec une jeune étrangère sans nécessité n’est pas permis, car cela est une cause de tentation. » Fin de citation.
Les savants ont même mentionné qu’il est déconseillé de la saluer ou qu’elle salue un homme si l’on craint la tentation. L’Imam an-Nawawî – qu’Allah lui fasse miséricorde – dit dans Al-Adhkâr :
« Quant à la femme et l’homme : l’Imam Abû Sa‘d al-Mutawallî dit… si elle est étrangère et belle, et que l’on craint la tentation, l’homme ne doit pas la saluer. Et si elle salue, il ne lui est pas permis de répondre. Elle-même ne doit pas l’initier au salut ; et si elle le fait, elle n’a pas droit à une réponse. S’il répond, cela est réprouvé pour lui. Si, en revanche, il s’agit d’une vieille femme sans crainte de tentation, alors elle peut saluer l’homme, et il doit lui répondre. Si ce sont plusieurs femmes ensemble, l’homme peut les saluer. De même, si ce sont plusieurs hommes qui saluent une femme seule, cela est permis à condition qu’il n’y ait pas crainte de tentation, ni pour elle ni pour eux. » Fin de citation.
Ibn Hajar – qu’Allah lui fasse miséricorde – commentant le titre donné par l’imam al-Bukhârî dans son Sahîh : « Chapitre sur le salut des hommes aux femmes et des femmes aux hommes », dit :
« Ce qui est voulu par la permission, c’est que cela soit dans un contexte exempt de tentation. » Et al-Halîmî dit : « Le Prophète (), par sa protection divine, était à l’abri de toute tentation. Quant à celui qui est sûr de lui-même d’être préservé, qu’il salue ; sinon, le silence est plus sûr. » Fin de citation abrégée.
Et Allah sait mieux.