Devoir de celui qui a commis une erreur en extrayant la dent d’un patient
27-10-2025 | IslamWeb
Question:
Je suis un jeune dentiste fraîchement diplômé, étudiant et travaillant dans un pays occidental. J’ai procédé à l’extraction d’une dent d’un patient, mais il s’est avéré par la suite qu’elle ne nécessitait pas d’être extraite : elle pouvait être soignée, sauf si le patient n’avait pas les moyens financiers de payer le traitement.
En raison de mon manque d’expérience et de connaissances, j’ai compris après coup que cette dent n’aurait pas dû être extraite. Que dois-je faire dans ce cas ?
Je sais que la diyya (indemnité légale) pour une dent est de cinq chameaux, mais je ne possède pas cette somme. Dois-je emprunter de l’argent à mon père ou à une autre personne pour la verser au patient ?
Ou bien dois-je demander au patient de me pardonner ?
Ou encore, puis-je lui faire poser une dent artificielle à mes frais ?
Mais je crains que si je lui révèle mon erreur, il ne porte plainte contre moi, ce qui pourrait me faire perdre mon emploi, voire entraîner mon expulsion du pays et la perte de mes études supérieures.
Réponse:
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si tu as commis une erreur en extrayant la dent du patient, tu es tenu de lui verser la diyya (indemnité), sauf s’il accepte une compensation équivalente — comme la pose d’une dent artificielle à tes frais ou toute autre forme d’arrangement — ou s’il te pardonne entièrement et t’affranchit de ce droit.
Tu n’es pas tenu d’emprunter pour payer la diyya ou toute autre compensation. Celle-ci demeure simplement une dette dans ta responsabilité jusqu’à ce que tu en sois libéré par le pardon du patient ou par le paiement lorsque tu en auras les moyens.
Il n’est pas obligatoire de révéler ton erreur au patient si cela risque de te causer un préjudice important. Toutefois, le droit du patient reste valable et ne s’annule en aucun cas : tu devras donc t’acquitter de ton obligation dès que tu en auras la possibilité, en cherchant le moyen de lui faire parvenir son droit d’une manière appropriée et discrète.
Cf. les fatwas n° 480640 et 407479 .
Et Allah sait mieux.