Est-il permis de tirer profit des intérêts usuraires

3-6-2012 | IslamWeb

Question:

Je suis bijoutier. Mon travail consiste à transférer de l'or à l'état brut vers l'un des pays du Golfe pour le travailler et le ramener ensuite dans mon pays pour le vendre. Les autorités de mon pays exigent une garantie matérielle équivalente à la valeur de l'or que je veux transférer. Elles gardent la garantie jusqu'au retour de l'or au pays, puis me la rendent. A présent, je ne peux pas fournir la garantie qui est énorme. M'est-il permis de la payer avec des intérêts bancaires, sachant que ces intérêts ne font pas partie de mon commerce? Renseignez-nous, qu'Allah vous récompense.

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Réponse:

Louange à Allah.  Paix et Salut sur Son Prophète.

 

L'usure fait partie des péchés capitaux que le Musulman doit éviter. D'après Abou Hourayra, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète () a dit :

- «Evitez les sept péchés capitaux»

- «Ô Messager d’Allah, quels sont-ils?», demandèrent-ils.

- «Le polythéisme, la magie, le meurtre d’une vie humaine qu’Allah à interdit sauf à bon droit, l’usure, …» (Boukhari et Mouslim)

 En outre, Allah, exalté soit-Il, a maudit, dans le Hadith du Prophète () quiconque a pris part à un contrat usuraire : celui qui consomme l'usure, celui qui la paie, la personne chargée de rédiger le contrat et les deux témoins.  

«Le Messager d'Allah () a maudit celui qui se nourrit de l’usure, celui qui la pratique pour autrui, celui qui rédige son contrat et ses deux témoins. Il a ensuite ajouté qu’ils sont égaux dans le péché» (Mouslim)

 D'après ce Hadith, il incombe au Musulman d'éviter tout ce qui tourne autour de l'usure et de s’écarter de toutes les transactions usuraires; et  cette interdiction de l'usure porte sur le fait d'en profiter dans le commerce, la nourriture ou dans n’importe quel autre but.

C'est pourquoi, nous disons au frère qui a posé la question qu'il ne lui est permis de prendre part à aucune transaction usuraire ni d’en tirer profit dans un but commercial, tant qu’il n’y est pas contraint par une nécessité impérieuse qui ne sera satisfaite que par un dommage de même nature, comme dans le cas de la consommation de la viande de bête morte. 

 

Et Allah sait mieux.