L’achat d’une voiture ne justifie pas de prendre part au système de l’usure (ribâ)
22-4-2012 | IslamWeb
Question:
J’ai un compte en banque et j’ai contracté un emprunt avec intérêts comme c’est le cas avec toutes les banques. Et dans la vie de tous les jours, j’assure la subsistance d’un enfant orphelin de père en lui versant une certaine somme tous les mois. Est-ce que la récompense de cette aide à l’orphelin peut être perdue du fait du caractère illicite des intérêts de mon emprunt ? Il faut savoir que j’étais obligé de demander ce crédit pour acheter une voiture.
Je vous remercie.
Réponse:
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Vous avez fait une grande erreur en commettant ce péché grave qui est de participer au système de l’usure, Allah, Le Très-Haut, a dit (sens du verset) : « Allah anéantit l’intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n’aime pas le mécréant pécheur. » (Coran 2/176)
) a dit : « Allah a maudit l'usure, celui qui s'en nourrit, l’usurier, celui qui établit les contrats de prêt à intérêts et les deux témoins, et il a dit qu'ils étaient tous pareils (dans le péché). » (Mouslim)
L’achat d’une voiture n’est pas une nécessité, mais un besoin et les oulémas ont distingué les deux par ce qui suit :
La nécessité est ce qui cause des dommages à la personne par son absence, et c’est pour cette raison qu’il est permis de manger une bête morte pour préserver sa vie ; Allah, Le Très-Haut dit :
« Il n’y a pas de péché sur celui qui est contraint sans toutefois abuser ni transgresser, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran 2/ 173)
Quant au besoin, cela n’entraîne aucun dommage s’il n’est pas satisfait.
Il convient donc que vous vous repentiez, que vous demandiez pardon à Allah, exalté soit-Il, pour ce grand péché, que vous regrettiez cet acte et que vous décidiez de ne pas récidiver.
Pour ce qui est du parrainage de l’orphelin, cela n’a aucun rapport et vous aurez la grande récompense méritée si Allah le veut.
Nous prions Allah de vous accorder la réalisation de toutes les bonnes œuvres.