Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Les larmes versées en cas de malheur, qu'il s'agisse de la mort d'une personne ou autre, sans sanglots et sans se frapper les joues, ne sont en rien contraires à la patience, et ne s'opposent pas au destin d’Allah, exalté soit-Il. Elles n'empêchent pas non plus d’être récompensé. En fait le Prophète () nous a permis de pleurer en cas de malheur. Abû Mas'ûd al-Ansâri et Qardhah ibn Ka'b, , ont dit : « Le Prophète () nous a permis de pleurer en cas de malheur » [Abû Chaybah et al-Tabarâni (Al-Hâkim : Sahîh)].
L’envoyé d’Allah Ya'qûb (Jacob, ) a pleuré lorsqu'il a perdu son fils Yûsuf (Joseph, ). Allah, exalté soit-Il, dit de lui (sens du verset) : « Et ses yeux blanchirent d’affliction » (Coran 12/84). Al-Qurtubi, qu'Allah lui fasse miséricorde, a commenté en disant : « Ses yeux sont devenus blancs à cause de l’abondance des larmes qu’il versait, affligé par la perte de son fils ».
Donc les larmes et la tristesse du cœur ne s’opposent en rien à l’endurance et à la patience, à moins qu’elles ne soient accompagnées d’un refus du destin d’Allah, exalté soit-Il, ou d’un désespoir de Sa miséricorde.