Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère
Comme cette affaire est une affaire de litige dont le sujet est la réfutation de la paternité d’un enfant et l’atteinte à la réputation d’une musulmane, il serait mieux de la porter devant un tribunal légal qui est plus digne d’examiner et de juger ce genre de litige.
Nous nous contentons de mentionner quelques règles générales :
1) A l’origine, l’enfant doit être affilié au mari légal de sa mère. Car le Prophète, , a dit : « L’enfant au lit et à la prostituée les pierres » (N.T. : lit renvoie ici au couple légitime et plus précisément le mari et les pierres à la lapidation)
2) Si l’époux est certain que l’enfant ne lui appartient pas il doit se hâter de le nier.
3) La condition préalable pour que le Liâne puisse avoir lieu est l’empressement du mari à nier la paternité de l’enfant. S’il tarde à nier sa paternité sans excuse valable le Liâne ne pourra plus avoir lieu. Ibn Koudama dans son livre Al Moughni a cité comme exemple pour les excuses valables, le fait que le mari soit au courant de la naissance de l’enfant mais il ne savait qu’il lui appartient le droit de le nier ou il sait que ce droit lui appartient mais il ne savait pas qu’il devait le faire sur le champ. Cette excuse sera acceptée s’il fait partie du commun des musulmans qui en général ne connaissent pas ce genre de détails ou si sa conversion à l’Islam est récente.
4) Il est illicite d’accuser un individu précis d’avoir forniqué avec une femme précise sans avoir une preuve légalement valable (quatre témoins qui confirme sa version des faits) qu’il a effectivement commis ce péché car la législation musulmane a prévu une sanction pour celui qui lance une telle accusation sans fournir des preuves sur la véracité de ses dires.
Et Allah sait mieux.