Il ne suffit pas de nourrir des pauvres en compensation de jours de jeûne non accompli sauf si la personne est dans l’incapacité chronique de jeûner

11-5-2016 | IslamWeb

Question:

J'ai une sœur handicapée âgée de 14 ans qui est incapable de bouger et qui communique par gestes. Ma mère donne une aumône pour chaque jour du mois de Ramadan à sa place. Cela est-il permis ?

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Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

 

Si votre sœur possède toute sa raison et est pubère, c'est-à-dire que s'est manifesté chez elle l'un des signes de la puberté que sont les menstrues, l'éjaculation ou l'apparition de poils pubiens et que son handicap ne l'empêche pas de jeûner, mais que des médecins de confiance affirment qu'elle ne sera jamais capable de jeûner, alors elle doit payer une compensation pour les jours de jeûne non accompli. Si elle est incapable de payer la compensation qui est à sa charge, al-Khatîb al-Charbînî a dit : « Si un serviteur d'Allah est incapable de remplir son devoir financier envers Allah au moment de son obligation, ce devoir reste à sa charge. » (Al-Mughnî)

 

Rien n'empêche que la mère de cette fille paye cette compensation à la place de cette dernière, et cela, que la fille soit riche ou pauvre. Par contre, si les médecins la déclarent apte à jeûner après son traitement, il est alors interdit de payer une compensation à sa place pour les jours où elle n’a pas jeûné. En effet, elle doit attendre d'être capable de jeûner et rattraper alors les jours de jeûne qu'elle a manqués. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « […] Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d'autres jours. […] » (Coran 2/184)

 

Et Allah sait mieux.