Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il est interdit aux parents de se tourner vers la pratique de l'avortement par peur de la pauvreté ou par crainte d'être incapable de subvenir aux besoins de leur futur enfant. En effet, Allah, exalté soit-Il, a interdit cela et se charge de la subsistance du nouveau-né en disant (sens du verset) :
« Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté ; c'est Nous qui attribuons leur subsistance ; tout comme à vous. Les tuer, c'est vraiment, un énorme pêché. » (Coran 17/31)
Allah, exalté soit-Il, explique dans ce noble verset qu'il est interdit de tuer ses enfants à cause de la pauvreté ou par crainte de pauvreté. Nous attirons ici votre attention sur le fait que l'avortement avant que l'âme soit insufflée est illicite, mais n'est pas considéré comme le meurtre d'une âme. Cependant, la signification de ce verset est que la craindre de la pauvreté en raison des enfants est erronée, car c'est Allah qui se charge de leur subsistance.
Quant au manque de calcium dont souffre sa femme, la réponse à cela est qu'il faut consulter des médecins de confiance et si ces derniers déclarent qu'une grossesse serait dangereuse pour elle, il n'y a alors aucun mal à ce qu'elle avorte.
Par contre, si elle ne court aucun risque à être enceinte et qu'elle peut se soigner, il ne lui est alors pas permis d'avorter.
Nous conseillons donc à ce frère de craindre Allah, exalté soit-Il, et de se tourner vers Son adoration en L'implorant sincèrement de l’aider à subvenir à ses besoins et à rembourser ses dettes. Nous lui rappelons également les paroles d'Allah (sens des versets) :
· « [...] Et quiconque craint Allah, il lui donnera une issue favorable, et lui accordera Ses dons par [des moyens] sur lesquels il ne comptait pas. [...] » (Coran 65/2-3)
· « [...] Quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses. » (Coran 65/4)
'Alî, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté qu'un esclave cherchant à se racheter (en payant une somme d’argent) vint le trouver et lui dit : - « Je suis incapable de racheter ma liberté. Aide-moi donc. » - « Veux-tu que je t’apprenne des paroles que m'a enseignées le Messager d'Allah et qui feront qu'Allah remboursera tes dettes même si elles sont aussi énormes qu'une montagne ? », lui demanda-t-il avant d'ajouter : « Dis : "Seigneur, accorde-moi suffisamment de subsistance licite pour me passer de l’illicite et suffisamment de faveurs de Ta part pour me passer des autres." » (al-Tirmidhî : hasan).
Abû Sa'îd al-Khudrî a rapporté : « Un jour, le Messager d'Allah () entra dans la mosquée et y trouva assis un homme des Ansârs du nom d’Abû Umâma et lui demanda :
- "O Abû Umâma ! Pourquoi te trouves-tu dans la mosquée alors que ce n’est pas l’heure de la prière ?" - "Ce sont des soucis et des dettes qui m’ont contraint à y rester.", répondit-il. - "Veux-tu que je t’enseigne des paroles qui, lorsque tu les prononceras, feront qu’Allah éloignera de toi les soucis et effacera tes dettes ?", demanda-t-il. - "Oui.", lui répondit-il. - "Dis matin et soir : 'O Seigneur ! Je cherche Ta protection contre les soucis et la tristesse, contre l'impuissance et la paresse, contre l'avarice et la lâcheté et contre l'incapacité de rembourser les dettes et l'injustice des hommes.'", lui dit le Prophète ().
Abû Umâma rapporta ensuite : "Je fis cela et Allah dissipa mes soucis et remboursa mes dettes." » (Abû Dâwûd)
Il est également permis à cet homme de se faire aider par des bienfaiteurs. Enfin, nous vous conseillons, cher frère, de l'aider dans le bien et la piété et de ne pas l'aider à pratiquer cet avortement, car cela est illicite.
Et Allah sait mieux.