Comment partager deux parcelles de terre qui n’ont pas la même valeur entre une épouse, sept fils et une fille ?

6-4-2017 | IslamWeb

Question:

Comment deux parcelles de terre de 100 yards et 200 yards laissées en héritage seront-elles partagées entre 7 enfants de sexe masculin, une fille et une épouse ? Cela en sachant que les deux parcelles ne sont pas de la même valeur : celle de 100 yards vaut plus cher que l’autre parce qu’elle fait face à une rue principale. Comment les partager entre ces héritiers dont chacun désire prendre une part de la terre la plus chère ? Quel est l’avis de la Charia (Législation musulmane) à ce sujet ?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Le partage de la terre mentionnée doit se faire ainsi :

L’épouse du défunt perçoit le huitième au titre de réserve héréditaire en raison de la présence d'une descendance héritière. Allah, exalté soit-Il, dit  (sens du verset) :
« Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette.» (Coran 4/12)

Le reste de l'héritage après déduction de la part de l'épouse revient en vertu des droits d'agnation à ses 7 fils et sa fille en donnant à chaque fils le double de la part de la fille. Allah, glorifié soit-Il, dit (sens du verset) :
« Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles» (Coran 4/11).

Quant au mode de partage, s’ils n’acceptent pas que la terre reste commune à tous, ils peuvent se partagent les bénéfices chaque année, et il y aura trois manières de les partager :

La première : sera qu’ils l’exploitent à tour de rôle, chacun pendant une période de temps proportionnelle à sa part. C’est un genre de partage nommé Tahâyu’ (l'exploitation d’un bien foncier à tour de rôle).

La deuxième : ils se mettent d’accord de façon à ce que chacun prenne une part qui lui soit propre, qu’elle soit moins ou plus importante que son dû à condition qu’ils l’acceptent. Ce genre de partage est nommé Qismat al-Murâdhat (le partage par consentement mutuel).

La troisième : estimer les deux parcelles et tirer au sort pour préciser la part de chacun, partage nommé Qismat al-Qur‘a (le partage par le tirage au sort).

Khalîl dit : « On accomplit le Tahâyu’ dans le cas où il y ait un esclave en service ou l’habitation d’une maison louée. Qismat al-Murâdhat (le partage par consentement mutuel) est comme celui qui s’effectue lors d’une transaction. Qismat al-Qur‘a (le partage par le tirage au sort) est pour distinguer un droit... et partager un bien foncier ou autre en fonction de sa valeur ».

Et Allah sait mieux.

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