Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
La règle concernant les actes du Prophète () est qu’il faut les imiter. Boukhari donna ce titre ‘Bâb al-Iqtidâ’ bi Af‘âl al-Nabiy (l’imitation des actes du Prophète) à l’un des chapitres de son Sahîh. Ce qui est étonnant est que al-Hâfidh ibn Hadjar a donné ce verset comme preuve de cela et a dit : « La preuve est ces paroles d’Allah, glorifié soit-Il (sens du verset) « Vous avez, dans le Prophète d’Allah, un si bel exemple pour celui qui espère en Allah et au Jugement dernier » (Coran 33/21). Un groupe de savants ont soutenu l’obligation de l’imiter étant donné le sens général de ce verset (sens des versets) :
· « Prenez ce que le Prophète vous donne, et abstenez-vous de ce qu'il vous interdit. » (Coran 59/7)
· « Si vous aimez Allah réellement, suivez-moi et Allah vous aimera » (Coran 3/31)
· « Suivez-le ! » (Coran 6/153)
Il faut donc le suivre dans ses actes comme dans ses paroles à moins de l’existence d’une preuve qu’il s’agit uniquement de recommandations ou de quelque chose qui lui est propre »
Nous voyons ainsi que les preuves qu’il faut suivre ses paroles et ses actes ne sont pas confinées au verset cité et que ces actes doivent être imités en l’absence de preuve du fait qu’ils lui sont propres.
Relève de cela l’organisation des affaires des sujets en temps de guerre et de paix ; c’est ce qu’on nomme politique.
Les Compagnons, qu'Allah soit satisfait d’eux, ont compris cette règle, à savoir l’imitation de ses actes. Dans le chapitre mentionné, Boukhari a rapporté d’après Ibn ‘Umar, qu'Allah soit satisfait d’eux : « Le Prophète () porta une bague en or et les gens l’imitèrent. Il dit : « J’ai pris une bague en or.» et il la jeta en disant : « Je ne la porterai jamais plus. » Tous les gens jetèrent alors leurs bagues.
Quant aux actes propres au Prophète (), les savants ont dit qu’ils ne sont confirmés qu’avec une preuve ; et ces actes sont connus et limités. Des savants ont écrit à ce sujet et personne d’entre eux n’a mentionné que l’organisation des affaires des sujets lui était propre et comparable au fait qu’il avait épousé plus de quatre femmes ou à d’autres choses de ce genre.
Il faut attirer l’attention sur un point, qui est la notion de politique conforme à la Charia. A ce sujet, nous mentionnons le débat qui a eu lieu entre le hanbalite Ibn ‘Aqîl et un savant de l’école chaféite et que Ibn al-Qayyim a mentionné dans son livre Badâ’i‘ Fawâ’id où il dit : « Le chafiite dit ‘Il n’y a de politique (licite) que ce qui est conforme à la charia’. Ibn ‘Aqîl dit : « La politique est un acte qui rapproche les gens de la vertu et les éloigne de la corruption, même s’il n’a pas été institué par le Messager ni par la Révélation. » Ibn al-Qayyim a apprécié les propos de Ibn ‘Aqîl et répondit : « De quelque façon que se manifestent les signes de l’équité, il s’agit de la Charia d’Allah et de Sa religion.
Il n’y a aucune contradiction entre cela et ce que nous avons mentionné auparavant au sujet de l’imitation du Prophète () puisque ce qui permet de réaliser un intérêt et ne contredit aucun texte est conforme à ce qu’il a transmis. Mais les auteurs des paroles citées dans la question ont voulu confiner la religion aux actes de culte et la bannir de la vie sociale pour réaliser la laïcité dans la vie des musulmans, en cherchant des justifications pour tromper les musulmans à son sujet.
Dans tous les cas nous avons mentionné les paroles des savants au sujet de l’imitation du Prophète () et de ce qui lui était propre et rien d’autre ne doit être pris en considération. Ce qui est mentionné dans ce site n’est pas basé sur un savoir correct et il ne faut pas lui accorder d’attention.