Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Celui qui blasphème le nom d'Allah, Exalté soit-Il, est considéré comme mécréant, qu'il le fasse en plaisantant, en étant sérieux ou par dérision.
D'ailleurs, c'est l’opinion d’Ibn Qoudama tout en ajoutant à ce qui précède le fait de proférer des blasphèmes contre les versets d'Allah, Exalté soit-Il, Ses Messagers et Ses Livres Sacrés.
Allah, Exalté soit-Il, dit : Et si tu les interrogeais, ils diraient très certainement: «Vraiment, nous ne faisions que bavarder et jouer.» Dis: «Est-ce d’Allah, de Ses versets (le Coran) et de Son messager que vous vous moquiez?» Ne vous excusez pas: vous avez bel et bien rejeté la foi après avoir cru. Si Nous pardonnons à une partie des vôtres, Nous en châtierons une autre pour avoir été des criminels. (Sourate 09 / Versets 65-66)
Si à tout ceci vient s'ajouter un doute au niveau de la foi, nous serons dans des ténèbres sans fin.
Vous avez donc bien fait de revenir à la raison et de regretter ce que vous avez commis. Cependant, vous devez vous repentir sincèrement, bien réagir à l'avenir et éviter tout ce qui peut conduire à succomber à de telles tentations. Veuillez à ce sujet consulter la Fetwa n° 42272 qui définit le repentir.
Il ressort de ce qui précède que le mari qui blasphème le nom d'Allah, Exalté soit-Il, est considéré comme un apostat qui abjure l'Islam et ainsi son épouse lui devient interdite, ce qui implique qu'ils doivent se séparer.
Cependant s'il se convertit à l'Islam avant l'expiration du délai de viduité, leur mariage demeure légitime. Mais si ce délai prend fin avant sa conversion, leur séparation devient définitive. Le cas échéant, ils ne pourront, après sa conversion, poursuivre leur vie conjugale qu'en établissant un nouveau contrat de mariage.
Néanmoins, certains Oulémas disent que la femme est immédiatement divorcée si l'un des deux époux fait preuve d'apostasie. Un divorce qui n'est révocable qu'en établissant un nouveau contrat.
Reste à noter que si le mari ignorait les répercussions de son apostasie sur sa vie conjugale, sa relation intime avec son épouse est considérée, au regard de la Charia, comme un péché involontaire (à savoir qu'ils ont eu des rapports sexuels illicites en croyant qu'ils étaient licites). Le cas échéant, l'enfant né d'une telle relation est apparenté à son père.
Et Allah sait mieux.