Puis-je attirer l'attention sur les défauts d'un ami ?

28-3-2007 | IslamWeb

Question:

salamalikoum wa rahmatoullahi wa barakatouh Comme tout musulman je souhaite que moi et ma famille soyons entourés de bonne fréquentations soucieuse de leur religions. donc forcement je dois analyser le comportement et le comportement des amies de ma femmes et des mes enfants. On me dit souvent que seul Allah juge et j'en suis conscient mais si j'emets des jugements sur les personnes seulement basés sur le coran et la sunna dans le but de me preserver et de preserver les miens cela fait il de moi un médisant? Allah jezikoum bikheir

Réponse:

Louange à Allah.  Paix et salut sur Son Prophète.

Cher frère,

Il est incontestable que l'ami exerce une influence sur le comportement et les moeurs de son compagnon, négative soit-elle ou positive. Le Prophète,  , a dit dans son Hadith rapporté par Abou Dawoud et At-Tirmidhi d'après Abou Horeira, qu'Allah soit satisfait de lui, qu'il faut choisir l'ami car l'homme est inévitablement influencé par les moeurs et le comportement de celui-ci.

D'autre part, il est requis, voire obligatoire sur le plan de la Charia, que tout homme protège son épouse et ses enfants contre la mauvaise compagnie en vertu de ce verset : "Ô vous qui avez cru! Préservez vos personnes et vos familles, d’un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres" (Sourate 66 / Verset 6)

Il n'y a pas d'inconvénient à ce qu'un homme s’enquiert au sujet des amis de ses enfants et des amies de son épouse, tout en recourant à des moyens n'entraînant pas une transgression religieuse.

S'il y a lieu, il lui est permis de mentionner certains des défauts de l'ami en question bien que cela soit à l'origine une  médisance. C'est qu'il nous est exceptionnellement permis d'y recourir si nécessaire.

D'ailleurs les Oulémas ont cité certains cas où il est permis de recourir à nommer les défauts d'autrui s'il en découle un intérêt majeur. Parmi ces cas, celui de la consultation conformément au Hadith rapporté par Muslim, où, d'après Fatima bint Qays, le Prophète, , lui détailla les défauts des deux prétendants qui avaient demandé sa main en guise de conseil, sans que ceci ne soit considéré comme de la médisance.

 

Il faut donc retenir qu’en principe, citer les défauts d'autrui est interdit,  à moins d'une nécessite absolue.

 

Et Allah sait mieux.

www.islamweb.net