Une proche parente à moi est mariée depuis dix ans et a une fille de huit ans. Elle a habité pendant sept ans chez ses parents et son mari ne l’entretenait pas car il travaillait à l’étranger. Elle a dû travailler pour subvenir à ses besoins et aux besoins de sa fille. Après le retour de son mari, elle est partie habiter chez ses beaux-parents car son mari ne travaillait pas. Durant son séjour chez ses derniers, elle a dû également travailler pour subvenir à ses besoins et aux besoins de sa fille, à l’exception de la nourriture qui était fournie par ses beaux-parents. Son mari ne la traitait pas très bien, mais elle lui adonné beaucoup d’argent à différentes occasions car c’était elle qui travaillait. A présent, elle souffre d’hypertension et de maladies hépatiques et c’est toujours elle qui paie le traitement. Elle demande maintenant le divorce car elle est totalement abattue à cause de son mariage. Son mari a accepté de divorcer à condition qu’elle lui rende le Mahr, des bijoux qu’il lui avait achetés. Toutefois, elle estime que son mari lui devait une pension les sept dernières années. Peut-elle lui rendre les bijoux alors que c’est elle qui a payé l’éducation de sa fille, et qu’il n’a jamais assumé sa responsabilité envers elle ou envers sa fille tout au long de ces années ? Elle pense qu’il doit prendre en considération toutes les dépenses qu’elle a faites et qu’il était censé assumer. Elle se demande comment son mari peut réclamer la dot alors qu’il n’a pas assumé ses devoirs ? Que dit la Charia à cesujet ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Notre réponse comprend trois points :
Le premier : la demande de divorce : la femme n’est autorisée à demander le divorce que pour une raison légale. Si le mari n’entretient pas sa femme, et que cette dernière ne trouve pas de quoi pourvoir à ses besoins et aux besoins de son enfant, elle peut avoir recours au juge légal ou son représentant afin d’examiner sa situation. Le juge peut alors ordonner au mari de l’entretenir ou de la répudier. La majorité des jurisconsultes, sauf Abû Hanîfa, qu’Allah lui fasse miséricorde, et ses deux compagnons, décrètent la séparation entre les époux dans ce cas à cause de l’incapacité du mari d'entretenir sa famille. Si la femme subit un grave préjudice en raison des mauvais traitements de son mari, elle est autorisée à demander le divorce.
Le deuxième : le Mahr : c’est un droit qui revient à l’épouse. Celle-ci n’a pas à le donner comme prix du divorce. Le mari n’a pas le droit de le prendre sauf si la femme le lui accorde de bon gré.
Le troisième : l’entretien de l’épouse est un droit de l’épouse que le mari doit assumer sauf si la femme est rétive. De même, il doit entretenir ses enfants. Si la femme assume les charges financières de la famille, elle a le droit de réclamer cet argent à son mari quand elle le souhaite, sauf si elle s’acquitte de ces dépenses à titre de don. Dans ce cas, elle n’a pas le droit de les récupérer.Nous conseillons de réconcilier les époux, car (sens du verset) « Rien ne vaut la réconciliation » (Coran 4/128), comme le dit Allah, exalté soit-Il, dans le Coran. Si la réconciliation est impossible, il convient de recourir au juge légal ou son représentant, car il a la priorité d’examiner ces questions et de les trancher.
Et Allah sait mieux.
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