Salam alaykum,
Est-ce un acte de mécréance de se moquer d'un shaytan ? Ou du nom d'un shaytan par exemple Khanzab ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous ne connaissons aucune preuve sur l'interdiction de se moquer du diable encore moins qu'il s'agit d'un acte de polythéisme. Au contraire, l'Islam nous demande de mépriser le diable, de l'irriter et de le maudire. En effet, lorsque nous cherchons la protection d'Allah, exalté soit-Il, contre le diable, nous disons : « A'ûdhu billahi min al-Chaytâni al-Radjîm (J’implore la protection d'Allah contre le diable banni.) » Le terme arabe « al-Radjîm » signifie banni de la miséricorde d'Allah, exalté soit-Il.
Le Prophète () a dit :
• « Lorsque le fils d’Adam récite un verset qui invite à se prosterner, puis se prosterne, le diable s’isole pour pleurer et dit : “Malheur à moi, il a été ordonné au fils d’Adam de se prosterner, il s’est prosterné et il aura donc le Paradis. Quant à moi, on m’a ordonné de me prosterner, j’ai refusé et je rentrerai en Enfer”. » (Mouslim)
• « Lorsque le diable entend l’Adhân, il s’enfuit en émettant des flatulences afin de ne pas l’entendre puis revient troubler l’homme par ses insinuations lorsque l’Adhân se termine. » (Boukhari et Mouslim)
Concernant les deux prosternations de l'oubli, il a été rapporté que le Prophète () a dit :
« […] puis qu’il fasse deux prosternations avant les salutations de clôture. S’il a accompli cinq Rak’âts, ces deux prosternations rendront sa prière paire. S’il a effectivement parachevé les quatre, ces deux prosternations rempliront Satan de dépit. » (Mouslim)
L'imam al-Nawawî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit en commentaire de ce hadith : « C'est-à-dire l'irriterons et l'humilieront. Le terme arabe "Targhîman" mentionné dans le hadith vient de "al-Raghâm" qui désigne la poussière. D'où l'expression : Arghama Allah Anfahu (Qu'Allah lui mette le nez dans la poussière [c'est-à-dire : l'humilie]). Le sens du hadith est donc que le diable l'a distrait dans sa prière et a interféré dans celle-ci afin de la corrompre et de la réduire. C'est alors qu'Allah, exalté soit-Il, établit pour le serviteur qui prie le moyen de corriger et de rattraper la distraction survenue durant sa prière, d'irriter le diable, de l’humilier, et de l'éloigner. » (Charh al-Nawawî 'alâ Muslim)
Et Allah sait mieux.
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