Assalamou ‘Alaikom wa Rahmatullah. Je veux acheter une voiture par le biais d’une banque islamique mais j’ai entendu dire que la licéité de ce procédé fait l’objet d’une grande divergence entre les oulémas : certains ont interdit ce procédé, d’autres l’ont permis etc. Mais lors d’une visite à la mosquée al-Harâm, j’ai entendu un cheikh, lors d’un cours, dire que ce procédé était illicite, que cet avis n’était pas la position d’une seule personne et que les jurisconsultes de la mosquée al-Harâm étaient unanimes sur cet avis, laissant les gens dans la confusion.Ma question est : si je veux acheter la voiture de cette manière pour la revendre afin de pouvoir acheter une maison dans mon pays, car je ne possède pas le prix de cette maison, sur quoi porte l’interdiction ? Et est-il permis d’acheter une voiture pour seulement s’en servir ? J’aimerais une réponse détaillée ; qu’Allah vous récompense.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Votre question comprend deux points différents :
Le premier : la vente d’une marchandise à celui qui en a fait la demande dans le but d’en être propriétaire.
Le deuxième : la vente d’une marchandise à celui qui en a fait la demande dans le but du Tawarruq.
Concernant le premier point, l’avis correct est que cela est permis, car la banque devient propriétaire de la marchandise, puis la vend à celui qui en a fait la demande. Le grand érudit le cheikh ‘Abdel ‘Aziz ibn Bâz, qu’Allah lui fasse miséricorde, a autorisé ce procédé ainsi que le Comité permanent en Arabie Saoudite. Ils ont un grand nombre de Fatwas qui autorisent ce procédé à deux conditions : que la banque ou autre devienne propriétaire de la marchandise et en prenne possession et puisse la transporter si elle est transportable.
Concernant le second point, qui est la question bien connue du Tawarruq. Les jurisconsultes divergent sur ce point et se divisent en deux avis. Et l’avis prépondérant est que cela est autorisé à défaut de texte qui l’interdise et il n’est pas correct de faire une analogie avec la vente al-‘înah, car les deux ventes sont séparées ; alors ce processus est permis.
Il est mentionné dans al-Rawd al-Mourbi’ ce qui suit : «il n’y a pas d’inconvénient pour celui qui a besoin d’une somme d’argent d’acheter à un prix supérieur (à payer plus tard) une marchandise qui vaut cent pour la revendre directement et acheter avec la somme obtenue d’autres marchandises. On appelle ce processus le Tawarruq. Ceci a été mentionné dans al-Insâf et son auteur a dit que cela était l’avis des Hanbalites.
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