Bonjour,
Pour quelqu'un qui à chasser sa femme pendant 23 ans en la calomniant de sorcellerie, de médisance et de tentative de régicide à cause de la rivalité des sœurs du mari pour empêcher la femme de rentrer dans son foyer pour assister ses enfants et pouvoir les protéger. Cette dernière décède et le mari qui l'a chassé pendant 23 ans de chez lui décide de réclamer le corps alors que toute sorte de gens sont intervenus auprès de lui pour lui faire entendre raison mais malheureusement il refusa. En Islam peut-il être toujours considéré comme son époux et quel est son châtiment devant Dieu ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous implorons Allah, exalté soit-Il, de couvrir l'ensemble par Sa clémence, d'accorder Sa miséricorde aux morts et Son pardon aux vivants.
Concernant la réponse à la question, s'il n'y a pas eu séparation entre ces deux époux par un divorce ou par un Khoul', le mariage reste intact tant qu'ils sont en vie et la simple séparation qu'elle soit de courte ou de longue durée n'entraine pas, à elle seule, l'annulation du mariage. Il est à noter que la vie conjugale prend fin avec la mort de l'un des deux conjoints.
Si ce mari avait faussement et calomnieusement accusé sa femme d'être une sorcière et qu'elle avait tenté de le tuer et l'avait abandonné pendant toute cette période sans une raison légalement valable, alors il ne fait aucun doute qu'il a commis un très grand péché et une oppression manifeste, mais seul Allah le Tout-Puissant connaît mieux le châtiment qui lui est réservé dans l'au-delà pour avoir agi de la sorte. Il se peut que s'il se repent sincèrement, qu'Allah -S'Il le veut- lui pardonnera ses péchés et son injustice et donnera en échange satisfaction à la femme qu'il a oppressé le Jour de la Résurrection.
Quant au fait qu'il demande de superviser les cérémonies d'enterrement de cette femme, les juristes ont déclaré qu'après la mort d'une femme les membre de sa famille sont plus dignes que son mari pour remplir ce rôle. Ibn Qudama a rapporté dans son livre Al-Mughni que le sens apparent des paroles de l'Imam Ahmed est que les proches de la défunte ont la préséance dans ce domaine sur le mari. Il existe un désaccord entre les oulémas concernant le fait qu'un homme puisse se charger de la toilette mortuaire de sa défunte de femme : certains parmi eux l'autorisent tandis que d'autres l'interdisent.
De toute façon, la décision sur cette question appartient au pouvoir judiciaire de la charia ou à l'autorité qui prend sa place dans les pays où il fait défaut.
Et Allah sait mieux.
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