As Salamou A'leykoum,
J'aimerais savoir si le Hadith qui dit qu'on a pas le droit de s'approcher de la mosquée si on n'a pas sacrifié un animal le jour de l'Aïd s'applique pour la prière de la fête exclusivement, pour toute l'année jusqu'à la prochaine fête où est-ce une interdiction à vie ? Merci à vous. Barak Allahou Fikoum.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ce qui est voulu par la prière énoncée dans le hadith est la prière du Aid, il ne s’agit pas de la prière de façon générale. Dans son livre Al-Tanwîr Sharh Al-Jâmi’ Al-Saghîr, Al-San’ânî a dit : « Les termes du hadith : " Que celui qui en a les moyens’’ et il n’a pas précisé de montant comme s’il voulait signifier qu’il s’agit de celui qui a les moyens d’acheter de quoi faire le sacrifice. Les savants Hanafites affirment qu’il s’agit de posséder le montant légal d’imposition de la Zakât. Les termes : ‘’ et qui ne fait pas le sacrifice alors qu’il n’approche pas notre lieu de prière.’’ C'est-à-dire la prière du Aid puisqu’il a été négligent envers la Sunna il n’est donc pas digne d’être présent sur le lieu de prière des musulmans le jour de leur fête, ceci à titre de punition pour son avarice, son absence ne lui permettra pas de bénéficier des invocations des musulmans et de la bienfaisance divine qui sera déversée sur eux. » Fin de citation.
Al-San’ânî a dit aussi au sujet du sacrifice du Aid : « La majorité des savants sont d’avis que c’est une Sunna. » Fin de citation.
Le hadith auquel vous faites référence a été rapporté par Abu Horayra sans que celui-ci n’attribue ces propos au Prophète (). C’est ce qui est considéré comme le juste avis par certains savants.
Dans son ouvrage Fath Al-Bârî, Ibn Hajar a dit : « Ce hadith a été rapporté par Ibn Mâjah, Ahmad et les narrateurs sont des hommes de confiance. Mais il y a pourtant une divergence pour savoir si les propos de ce hadith sont attribués au Prophète () ou s’il s’agit uniquement d’une parole d’un compagnon. Et il semble bien que ce soit une parole du compagnon. C’est ce qu’affirment Al-Tahâwî et d’autres savants. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.
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