Parfois, je trouve un homme dans la mosquée en train de faire quelque chose de mal. Et lorsqu’après la prière je souhaite lui interdire de le faire, je m’aperçois qu’il est parti rapidement. Si je me préoccupe de proscrire le mal après chaque prière je négligerai les formules de rappel et mon esprit en sera distrait. Suis-je coupable d’un péché dans ce cas ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si le temps imparti pour proscrire le mal s’écoule dans le cas où vous dites vos formules de rappel avant, alors empressez-vous plutôt de proscrire ce mal puisque c’est l’obligation du moment, surtout si vous êtes le seul à en avoir connaissance.
Quant aux formules de rappel à dire après les prières, vous pourrez encore les dire plus tard après avoir proscrit le mal en question et conseiller les fidèles.
Dans son ouvrage Kashshâf Al-Qinâ’, Al-Bahûtî a dit : « Chapitre : il est légiféré d’évoquer Allah, de L’invoquer et d’implorer Son pardon après les prières obligatoires, comme cela a été rapporté dans les textes… Ibn Nasr Allah a dit dans Al-Sharh : Il semble que ces deux hommes veulent signifier que le fidèle doit dire ceci en étant assis. Et s’il le dit debout en partant, il nous semble que le fidèle aura aussi agi selon la sunna puisqu’il n'y a pas de contrainte sur ce point. Et dans le cas où le fidèle serait occupé et ne s’en souviendrait que plus tard et les dirait, il semble qu’il en obtiendrait également la récompense qui lui revient si toutefois il prononce ces formules pas trop longtemps après et qu’il dispose d’une excuse pour avoir ajourné ce rite. Mais s’il a délaissé ces formules délibérément, puis les dit longtemps après, alors il nous semble qu’il ne bénéficie pas de la récompense spécifique aux formules dites après la prière obligatoire, mais de la récompense due aux formules de rappel de façon générale. » Fin de citation.
Al-Qaliûbî a dit dans les annotations du Sharh Al-Muhalla ‘Ala Al-Minhaj de Al-Nawawi : « Ibn Hajar a dit : le temps imparti pour dire les formules de rappel à la prière n’échappe pas au fidèle parce qu’un long moment s’est écoulé ni parce qu’il a fait une prière Râtiba. Seule la récompense complète lui échappe, mais pas sa totalité. C’est ce qui nous semble évident puisqu’aucune mesure de temps n’est définie par les usages pour qu’on puisse s’y référer. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.
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