En Afrique, dans un pays non arabe, à une époque où il n'y avait pas de développement et où la pauvreté était extrême, il y avait un homme qui jeûnait, priait et faisait l'appel à la prière (adhan). D'après ce que nous savons, il était pieux, mais il n'avait pas beaucoup de connaissances religieuses et ne connaissait que peu de sourates du Coran en raison des barrières linguistiques, car il ne connaissait pas l'arabe. Il avait également peu de connaissances car il avait grandi dans le désert.
Puis, il tomba gravement malade et fut atteint d'une sorte d'incontinence urinaire (salas). Il n'avait pas d'eau à sa disposition en raison de la nature de l'endroit où il vivait. Par ignorance des règles du tayammum (ablution sèche) et autres, il croyait qu'il ne pouvait pas prier tant qu'il était dans cet état d'impureté. Personne ne lui a dit qu'il devait prier même dans cet état, car il n'y avait personne autour de lui qui avait des connaissances religieuses. Il pensait donc que sa prière ne serait pas acceptée dans cet état et n'a pas prié. Puis, deux ou trois semaines plus tard, il est décédé. Quel est le statut de cet homme ? Qu'incombe-t-il à ses enfants ? Peuvent-ils faire quelque chose pour lui dans l'espoir qu'Allah lui pardonne ?
Qu'Allah vous récompense par le bien.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L'homme dont vous décrivez la situation n'encourt aucun péché, tant qu'il a abandonné la prière par ignorance de son obligation, en raison de son manque de pureté rituelle. Il est excusé en raison de son ignorance, comme il ressort clairement de la question.
Cheikh al-Islam Ibn Taymiyya a dit dans Majmu' al-Fatawa : « Mais parmi les gens, il y en a qui ignorent certaines de ces règles d'une ignorance qui les excuse. On ne juge donc pas de la mécréance de quiconque tant que la preuve du message prophétique ne lui a pas été établie, comme Allah, exalté soit-Il, dit : "Afin que les hommes n'aient plus d'argument contre Allah, après [la venue] des messagers." (Coran4/165) Et Il dit : "Nous n'avons jamais puni [un peuple] avant de [lui] avoir envoyé un Messager." (Coran 17/15). C'est pourquoi, si un homme se convertit à l'Islam et ne sait pas que la prière est obligatoire pour lui, ou ne sait pas que le vin est interdit, il n'est pas considéré comme mécréant pour ne pas croire à l'obligation de celle-là et à l'interdiction de celui-ci ; il n'est même pas puni tant que la preuve prophétique ne lui est pas parvenue. » Fin de citation.
Quant aux enfants de l'homme mentionné et à sa famille, rien ne leur incombe à son égard, mais il leur convient de multiplier les invocations en sa faveur et de faire l'aumône pour lui.
Et Allah sait mieux
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