Je suis célibataire et je travaille dans une institution où travaillent également des femmes mariées. J'entretiens avec elles une relation de travail. Cependant, récemment, un désaccord est survenu entre moi et une collègue à propos d'une affaire personnelle, ce qui a mis fin à notre relation. Elle ne me parle plus et je ne lui parle plus. Cela entre-t-il dans le cadre du hadith : "Celui qui boycotte son frère plus de trois jours..." ?
Éclairez-moi, qu'Allah vous fasse miséricorde.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le fait qu’un homme cesse de parler à une femme qui ne lui est pas liée par un lien de parenté interdisant le mariage n’est pas considéré comme un boycott répréhensible (ḥajr maḥẓûr).
Al-Ṣanʿânî a précisé dans Al-Taḥbîr li-Iḍhâḥ Maʿâni al-Taysîr wa al-Taḥrîr :
« Car les visites réciproques, la communication et les rencontres — qui sont à l'opposé du boycott — ne sont licites entre hommes et femmes que dans les cas où leur rencontre et leur isolement ne sont pas interdits. »
Fin de citation.
La règle générale en islam est donc l’absence d’échange entre hommes et femmes non-maḥram, sauf en cas de nécessité légitime.
Al-Khâdimi, savant hanafite, a déclaré dans Bâriqat Maḥmûdiyyah : « Il n’est pas permis de converser avec une jeune femme étrangère sans nécessité, car cela constitue un facteur de tentation (fitna). Fin de citation.
Même le simple fait d’échanger les salutations entre un homme et une jeune femme étrangère est à éviter dans certaines situations.
Il est dit dans L’Encyclopédie du fiqh koweïtienne : « Si la femme est étrangère mais âgée, ou si elle ne suscite pas de désir, la saluer est une sunna, et il lui est obligatoire de répondre verbalement à ce salut.
En revanche, s’il s’agit d’une jeune femme susceptible de susciter la tentation ou d’en être affectée, le fait de la saluer et qu’elle réponde au salut est considéré comme makrûh (déconseillé) selon les écoles mâlikite, shâfiʿite et hanbalite.
Quant aux ḥanafites, ils ont mentionné que dans ce cas, l’homme répond au salut intérieurement (sans parler), et il en est de même pour la femme. Les shâfiʿites, quant à eux, interdisent explicitement à la femme de répondre verbalement au salut de l’homme.
Par ailleurs, il est permis à un homme de saluer un groupe de femmes, tout comme il est permis qu’une femme seule soit saluée, à condition que l’on soit à l’abri de toute tentation. » Fin de citation.
Et Allah sait mieux.
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