Salam aleykoum, un homme peut-il interdire à sa femme de voir son/ses gendre(s) et d’enlever son voile devant eux par jalousie ou s'il craint que l’un d’eux soit attirer par sa femme ? Et pour les frères de lait ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le mari de la fille est, à jamais, interdit en mariage à sa belle-mère ; il fait donc partie de ses proches à l’égard desquels aucune précaution de voile n’est requise. De même, les frères de la femme par l’allaitement sont considérés comme des maḥârim (proches interdits au mariage) pour elle. Il n’y a donc aucun mal à ce qu’elle les rencontre sans se voiler, ni à ce qu’elle s’isole avec eux, comme c’est le cas pour les autres maḥârim. Restreindre ce qui est permis par la Loi islamique, sans raison légalement acceptable, est une restriction blâmable.
Le Prophète () interdit ainsi à Aïcha de se voiler devant son oncle par l'allaitement et lui a ordonné de le laisser entrer. Il est rapporté dans les deux Sahîh (d’al-Boukhârî et de Mouslim) que Aïcha, qu’Allah l’agrée, raconta : « Mon oncle par l’allaitement, Aflah, demanda la permission d’entrer chez moi, mais je me voilai devant lui. J’en informai le Messager d’Allah (
) qui me dit : “Ne te voile pas devant lui, car l’allaitement rend interdites les mêmes personnes que le lien de sang.” »
Dans une autre version, elle dit : « J’ai refusé de le laisser entrer jusqu’à ce que je t’en demande la permission. » Le Prophète () répondit : «Qu’est-ce qui t’a empêchée de faire entrer ton oncle ? »
Dans un autre récit encore, il lui dit : «Laisse-le entrer, car il est ton oncle, que ta main se couvre de poussière ! » — une expression arabe qui, littéralement, signifie « puisses-tu devenir pauvre », mais qui, dans ce contexte, est employée comme formule idiomatique sans intention de malédiction réelle.
Ainsi, le Prophète () confirma qu’il n’y a pas lieu pour une femme de se voiler devant son oncle par l’allaitement, et lui ordonna de le laisser entrer. Il en va de même pour les frères par l’allaitement et le mari de la fille : tous sont des maḥârim. Par conséquent, le mari ne doit pas restreindre sa femme dans un domaine qu’Allah a rendu licite, sauf s’il existe une raison valable, comme un doute, la crainte d’une tentation ou toute autre situation similaire. Dans un tel cas, il peut alors lui interdire de les rencontrer ou de se montrer devant eux sans voile.
Et Allah sait mieux.
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