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Quels sont mes devoirs envers la femme qui a hébergé mon mari pendant plus de dix ans

Question

As Salam Aleykoum, Je suis mariée à un homme qui a été hébergé chez une femme pendant plus de dix ans en France, en Afrique on crée de forts liens avec les gens et mon mari considère cette femme comme sa tante ou même sa mère et ses enfants comme ses frères et sœurs de telle sorte que certaines de ses « sœurs » se dévoilent devant lui. Ma question est : quels sont mes devoirs envers cette famille ? Sachant que mon mari est extrêmement reconnaissant envers la femme qui l’a accueilli.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Il ne fait aucun doute que la bienfaisance appelle en retour la reconnaissance et les remerciements. Le Prophète () a dit :
« Celui qui ne remercie pas les gens, ne remercie pas Allah. » (Rapporté par Ahmad, Abû Dâwûd et at-Tirmidhî)
Cependant, le fait qu’une femme étrangère fasse preuve de bienfaisance envers un homme ne la rend pas pour autant mahram (parente interdite au mariage) pour lui. La parenté qui entraîne la mahramiyya entre un homme et une femme provient uniquement de trois causes :
• la filiation (les liens de sang),
• l’allaitement (ar-ridâ‘a),
• ou l’alliance matrimoniale (al-musâhara), comme la mère de l’épouse, sa grand-mère ou sa fille.
Quant au simple fait qu’une femme étrangère ait rendu service à un homme ou lui ait manifesté de la bonté, cela ne crée aucun lien de parenté légale entre eux, selon l’unanimité des savants.
Ainsi, il n’est pas permis à ton mari de voir cette femme ni ses filles sans voile, car elles ne sont pas de ses maharim, même si elles lui ont fait du bien. De même, leurs filles ne sont pas non plus ses maharim. Il lui est donc interdit de se comporter avec elles comme avec des parentes, c’est-à-dire d’être seul avec elles, de leur serrer la main ou de s’entretenir avec familiarité. Il doit plutôt s’en abstenir, car elles sont des femmes étrangères à lui.
Quant à toi, il t’incombe de conseiller ton mari avec douceur et sagesse.

Et Allah sait mieux.

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