L'appel à la prière de Fajr a été lancé pendant que nous avions, mon épouse et moi, un rapport charnel, mais nous ne nous en sommes rendu compte que cinq minutes plus tard. Notre jeûne est-il valide ?
Louange à Allah. Paix et Salut soit sur Son Prophète.
Si le rapport charnel a commencé et s’est terminé avant l’appel à la prière, il n’y a pas de problème et le jeûne est valide.
Si le rapport s’est produit durant l’appel à la prière et que l'époux en a pris conscience et y a mis fin immédiatement, il n'a rien à rattraper et n’a rien à expier.
En revanche, s'il a continué et n’a pas mis fin à son acte, son jeûne est invalide ; il doit le rattraper et expier son acte.
Si l'acte sexuel s’est produit après l’appel à la prière et que l'époux pensait que l’appel n’était pas encore lancé puis s’est rendu compte du contraire, son jeûne est invalide. L'époux doit rattraper son jeûne et expier ce qu’il a fait, s'il n’a pas mis fin à son acte après avoir pris conscience que le muezzin avait lancé l’appel à la prière de Fajr, car en poursuivant son acte il a violé la sacralité du mois de Ramadan. Il faut donc qu’il rattrape ce jour de jeûne et qu’il expie son péché.
Cependant, s’il a mis fin au rapport charnel lorsqu’il a pris conscience que l’appel à la prière avait eu lieu, il doit rattraper ce jour mais n’a aucune expiation à faire, comme indiqué précédemment. Ce qui s'applique à l'homme s'applique aussi à la femme dans toutes ces situations, si elle est consentante.
Al-Nawawî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Si l’aube apparaît pendant qu’il a un rapport charnel avec son épouse et que, tout en ayant pris connaissance de ce fait, il continue son rapport charnel, son jeûne est invalide. On ne connaît pas de divergence entre les savants à ce sujet et cette personne doit expier son acte à notre avis ».
Il a dit également à propos de celui qui a un rapport charnel pensant que ce n’est pas encore l’aube puis prend conscience du contraire : « S’il mange, boit ou a un rapport charnel pensant que le soleil s’est couché ou que l’aube ne s’est pas encore levée puis qu’il se rend compte du contraire, il doit compenser ce jour de jeûne. Ceci est l’avis d’Abû Hanîfa, de Mâlik, d’Ahmed, d’Abû Thawr, qu'Allah leur fasse miséricorde, et de la majorité des savants. »
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