J’ai entendu dire que toute ablution qui ne débute pas par récitation de la Fatiha est invalide. Quel est le statut de celui qui ne l’a pas fait par oubli ?
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Si la personne qui a posé cette question entend par Al-Fatiha la récitation de la Sourate avant les ablutions, qu’il sache que sa récitation à ce moment n’est pas permise par la Chariâ et à notre connaissance il n’y a aucune preuve qui justifie un tel acte et à plus forte raison qui en fait une condition pour que les ablutions soient valides. Le Prophète, , a dit : « Quiconque innove dans notre religion une chose qui n’en fait partie, celle-ci est à repousser. », rapporté par Boukhari et Muslim.
Cependant, s’il entend par Al Fatiha, Al Basmala qui se trouve au début de cette Sourate, sa récitation est certes recommandée au début de l'ablution, mais son délaissement qu’il soit volontaire ou par oubli n’entraine pas son annulation.
Toutefois il est recommandé pour celui qui par oubli ne l’a pas récité au début de son ablution, de la prononcer tant qu’il ne l'a pas terminé pour ne pas se priver de l’invocation du nom d’Allah au cours de leur accomplissement. S’il ne s’est rappelé qu’après leur accomplissement, elles sont valides selon l’avis de la grande majorité des Oulémas.
L’Iman Ahmed en s’appuyant sur le hadith suivant qu’il a rapporté ainsi que Tirmidhi:
« Point d’ablution pour celui qui n’y invoque pas le nom d’Allah », pense que la asmiya, prononcer le nom d'Allah, au début des ablutions est une obligation.
L’auteur d’Arrawdh qui est l’un des livres hanbalites a dit : « cette obligation s'annihile si elle est oubliée ».
Suite aux arguments précédents, l’auteur de cette question remarquera sans doute que selon les quatre écoles l’oubli de la Basmala au cours de l'ablution n’entraine pas son annulation et elles ont divergé sur l’abstention volontaire de sa prononciation au cours de leur accomplissement.
Et Allah sait mieux.
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