Je suis marié et père de deux fils et deux filles. J’ai une mère, un père, des sœurs consanguines et un frère germain. En faveur de qui puis-je faire un testament et lequel aura droit à l’héritage après ma mort ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Vous êtes autorisé à faire un testament dans lequel vous donnez au maximum le tiers de vos biens. A ce sujet, le Messager d’Allah (
) a dit : « Donne le tiers, et même le tiers est beaucoup » (Boukhari et Mouslim). Il a dit également : « Pas de legs en faveur d'un héritier » (Al-Tirmîdhî).
Parmi ceux que vous avez mentionnés, les non-héritiers sont vos sœurs consanguines et votre frère germain. Vous avez alors le droit de leur accorder un legs dans les limites du tiers de votre fortune ou moins.
Il est à noter qu’on ne peut procéder au partage de l’héritage d’une personne en vie. La succession d’une personne ne peut être ouverte que si son décès est confirmé par une sentence qui ne laisse planer aucun doute concernant sa mort. L’héritier doit lui aussi être vivant au moment de la mort de la personne héritée. Si les conditions permettant l’ouverture d’une succession sont réunies alors votre épouse aura le huitième, et ce en vertu de la Parole d’Allah, le Très Haut, (sens du verset) : « Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez » (Coran 4/12).
A votre père sera accordé le sixième de ce que vous laisserez, en vertu de la Parole d’Allah, le Très Haut, (sens du verset) : « Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s’il a un enfant » (Coran 4/11) ; et à votre mère le sixième de même en vertu du verset précédent.
Le reste sera distribué en vertu des droits d’agnation à vos enfants de sorte que le fils ait une part équivalente à celle de deux filles, et ce en vertu de la parole d’Allah, le Très Haut, (sens du verset) : « Au fils, une part équivalente à celle de deux filles » (Coran 4/11)
Il est à noter qu’il est permis à une personne d’accorder un legs à un héritier si le reste des héritiers l’approuvent. Il est de même permis que le legs dépasse la limite du tiers si ces derniers y consentent.
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