Une femme se plaint de la conduite immorale de son mari qui veut épouser une jeune fille chrétienne et fait des avances à d’autres femmes sans aller jusqu’à l’acte sexuel complet. En fait, il fait cela pour avoir la nationalité américaine. Mais sa femme n’accepte pas ce comportement, et les problèmes entre eux n’ont pas tardé à surgir. Si cet homme avait voulu prendre une deuxième épouse musulmane et pieuse, sa femme l’aurait sans doute toléré mais il ne veut pas de mariage fondé sur la religion. Il veut faire semblant de divorcer de sa femme pour montrer qu’il n’est plus marié, pouvoir épouser cette femme chrétienne et avoir la nationalité américaine.Sa femme demande si elle a droit de divorcer de lui s’il insiste à épouser une non-arabe ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
La religion autorise l’homme à prendre plusieurs épouses s’il a les moyens financiers et s’il fait preuve d’équité entre ses épouses. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« … sachez qu'il vous est permis d'épouser en dehors d'elles, parmi les femmes de votre choix, deux, trois ou quatre épouses. Mais si vous craignez encore de manquer d'équité à l'égard de ces épouses, n'en prenez alors qu'une seule … » (Coran 4/3)
D’autre part, la Charia autorise l’homme à épouser une femme chaste des gens du Livre (juive ou chrétienne), mais lui interdit d’épouser une incroyante.
Si votre mari épouse une femme de confession juive ou chrétienne, vous n’avez pas le droit de demander le divorce. Si elle est incroyante, il faut voir les détails du contrat. Si celui-ci est valide mais que le mariage n’a pas été consommé, vous n’êtes pas autorisée à demander le divorce. Dans le cas contraire, vous pouvez le demander mais il faut d’abord que votre mari soit conseillé. Nous rappelons que :
Premièrement : un mariage conclu pour obtenir une nationalité est valide du point de vue religieux s’il répond à toutes les conditions requises par la Charia comme la présence du Walyie (tuteur) et des témoins.
Deuxièmement : le divorce prend effet s’il est prononcé verbalement, que celui qui le prononce ait l’intention de divorcer ou non. Mais s’il s’agit d’une allusion, il n’est pas valide sauf si l’intention y est. Il n’est pas non plus valide s’il est fait par écrit d’après l’avis le plus probable des oulémas.
Troisièmement : le mariage et le divorce sont des questions sérieuses et il n’est pas permis de les prendre à la légère et d’y recourir pour réaliser un intérêt quelconque comme l’obtention d’une nationalité.
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