Est-il licite de jeûner à la place d’un ami défunt qui avait des jours à rattraper, mais sans se limiter à un nombre de jours particulier en l’absence de certitude quant au nombre de ces jours ?
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Sachez, chère sœur, que jeûner à la place d’un défunt a fait l’objet de divergences entre les Oulémas. Chez ceux qui l’autorisent, ceci est légal si le défunt était en mesure de les rattraper avant de décéder mais qu’il ne l’a pas fait. Dans ce cas, il est fortement recommandé que son tuteur jeûne à sa place. On entend par tuteur un proche quelconque, selon l’opinion correcte des Foqahaa’. En revanche, si un étranger ne faisant pas partie de ses proches jeûne à sa place et que le défunt lui avait donné la permission de le faire avant de mourir ou qu’il a l’autorisation de son tuteur, le jeûne est valable. Mais s’il le fait sans autorisation, les Foqahaa’ divergent sur la validité du jeûne. An-Nawawi, qu’Allah lui fasse miséricorde, dit dans Charh Mouslim : « Si une personne étrangère à la famille jeûne à sa place avec la permission du tuteur, le jeûne est valide, sinon il n’est pas valide selon l’opinion la plus correcte ».
Par contre, si sa maladie a continué jusqu’à son décès et qu’il n’a pu rattraper les jours qu’il avait à jeûner, il n’y a pas à jeûner à sa place.
En cas de validité du rattrapage du jeûne fait par quelqu’un d’autre à sa place, on jeûne le nombre de jours qu’il avait à rattraper et si on n’en connaît pas le nombre exact et qu’on veut jeûner en se basant sur une estimation que l’on pense suffisante pour dégager le défunt de ses obligations, on peut faire ainsi.
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