Les deux rak'ât qu'on fait suite au Tawâf lorsque l'on effectue une 'Umra sont-elles deux rak'ât indépendantes en soi? Ou bien est-il possible que ces deux rak’ât soient intégrées dans une prière de deux rak'ât surérogatoires liées à une prière obligatoire, par exemple ? Quel est le jugement de la Charia à propos de prier ces deux rak’ât dans le cas où la personne fait le Tawâf après la prière d'al-'Asr (c'est-à-dire à un moment où il est détestable de faire une prière surérogatoire)?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Les deux rak'ât du tawâf furent prescrites pour le rituel du Tawâf et certains oulémas dirent qu'il est obligatoire de les effectuer suite au Tawâf obligatoire, mais l'avis prépondérant à ce sujet est qu’elles sont fortement recommandées même si le Tawâf est obligatoire. Tel est l'avis des imams Ahmad, Mâlik et l’avis prépondérant rapporté de l’imam al-Châfi'î.
Cependant, si une personne fait le Tawâf et accomplit une prière obligatoire après son Tawâf, cette prière tiendra-t-elle lieu de ces deux rak'ât du Tawâf ? Les oulémas ont des avis divergents à ce sujet. Certains de nos vertueux Anciens- notamment les hanbalites et les chaféites – pensent qu'elle peut les remplacer.
Selon ce que dirent Mâlik, Abû Hanîfa et selon un avis de l'imam Ahmad, la prière prescrite ne les remplace pas et il faut les faire après la prière prescrite car elles sont une sunna. Ce dernier avis est l'avis prépondérant car elles sont dépendantes du rite du Tawâf. Et si une prière prescrite ne peut pas les remplacer, alors à plus forte raison une prière surérogatoire.
On peut les faire à un moment où il est interdit de prier. Parmi ceux qui firent le Tawâf après la prière d’al-Sobh, puis effectuèrent deux rak'ât (du Tawâf), figurent ibn 'Omar, ibn al-Zubeir; 'Atâ', Tawûs, ibn 'Abbâs, al-Hassan, et al-Hussein et autres. Ceci est l'avis adopté par les hanbalites et les chaféites et représente l'avis prépondérant, contrairement à l'avis d'Abû Hanîfa et Mâlik qui jugèrent cela interdit ; ils se fondèrent sur le sens général des textes indiquant l'interdiction de prier à ces moments-là.
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