As-Salam alaykoum wa Rahmatullah wa Barrakatu Je suis une sœur divorcée vivant en France avec mon enfant. J'envisage incha' Allah de me marier avec un frère d'Algérie et de partir vivre là bas avec mon enfant. Mon ex-mari ne souhaite pas laisser partir son fils avec moi dans un autre pays. Que dois-je faire ? Il ne pratique pas la religion mais se revendique musulman. Ni lui ni sa famille ne pratique et moi je n'ai pas de famille sur qui compter ici. Le frère avec qui je veux me marier incha' Allah vit avec sa famille je partirais donc dans sa famille incha' Allah. Seulement il m'avoue que cela sera très difficile compte tenu du pessimisme de sa mère qui le met en garde sur le fait que je sois divorcée et que j'ai un enfant. Je compte sur vous par l'aide d'Allah 'azza wajal afin de m'éclaircir sur cette situation. Sachez que nous avions tous deux fait salat istikhara et que nous nous sommes donner un an incha' Allah pour voir l'évolution de la situation. Baraka Allahou fikom pour votre intérêt, qu' Allah vous en récompense ici et dans l'Au-delà. Wa salat wa salam 'ala sayydinna Mohammad wa 'ala ali Mohammad.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohmmed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.

Quand les époux divorcent, la garde des enfants revient à la mère ; mais si elle se remarie elle perd ce droit qui est confié à un autre parent selon l’ordre énoncé par les jurisconsultes.
S’il n’y a pas une personne qui devance le père dans le droit à la garde, alors la garde échoit au père. Cependant, s’il y a des faits qui dénotent que le père est un débauché, alors son droit à la garde est annihilé, car le débauché n’a pas droit à la garde.
Dans l’encyclopédie du Fiqh les conditions exigées pour assumer la garde sont les suivantes : « La droiture dans la religion : le débauché n’a pas droit à la garde car on ne peut lui faire confiance. La débauche signifie tout ce qui détruit l’enfant comme le fait qu’il soit connu comme un alcoolique ou un voleur ou un fornicateur ou qu'il s’adonne à des divertissements illicites. »
De même que le voyage de celui qui a la garde du pays du père, autre que le père, lui ôte (au voyageur) son droit à la garde.
L’intérêt de l’enfant prévaut et c’est ce qui détermine à qui revient sa garde. S’il y a un différend, l’affaire doit être présentée à un qadi musulman et on peut se référer aux centres islamiques dans les pays où les tribunaux islamiques n’existent pas.

Concernant votre mariage avec l’autre homme, nous vous précisons que le fait que la femme soit divorcée n’est pas un défaut qui interdit de l’épouser : si ce frère peut convaincre sa mère c’est bien, sinon il vaut mieux ne pas accepter de l’épouser, surtout s’il ne peut vous loger dans un appartement à part.

Et Allah sait mieux.