Assalamou aleykoum,
Je vous écris pour savoir ce qu'est la formule de li'ân, car dans une de vos fatwas vous dites que si le mari maudit sa femme avec cette formule, la séparation définitive s'impose.
Baraka Allahou fik
Wassalam
Louange à Allah et que la Paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Al-Li’ân, dans la terminologie jurisprudentielle, c'est le serment et le témoignage certifié d'un mari qui accuse sa femme d’adultère. Ce serment est accompagné pour le mari de l’invocation de la malédiction d'Allah contre lui-même (s’il ment) et pour la femme de l’invocation de la colère d’Allah, exalté soit-Il, contre elle-même (si son mari dit la vérité). L’Encyclopédie de la jurisprudence mentionne : « Le mot Al-Li’ân désigne le fait de vouer une personne au malheur en appelant sur elle la malédiction divine. On dit aussi qu'il fait référence au malheur et à l’éloignement d’Allah, exalté soit-Il, et qu'il s’agit d’une insulte lorsqu’il provient des créatures.
Al-Mulâ’ana entre deux époux survient lorsque l’homme accuse sa femme d’avoir forniqué avec un autre homme. Les hanafites et les hanbalites ont défini ce terme comme étant le témoignage des deux époux, certifié par un serment accompagné pour l’homme d’une invocation de la malédiction contre lui-même (s’il ment) et pour la femme d’une invocation de la colère d’Allah contre elle-même (si il dit la vérité). Les malékites définissent ce terme comme étant le serment fait par un mari musulman responsable de ses actes à l’encontre de sa femme et affirmant que cette dernière a commis la fornication ou que l’enfant qu’elle porte n’est pas de lui ainsi que le serment de la femme par quatre fois que son mari est un menteur. Chacun des deux utilise la formule de serment suivante : « Je prends Allah, exalté soit-Il, à témoin. » Quant aux chaféites, ils définissent ce terme comme étant une parole connue servant d’argument à celui qui accuse l'homme qui a commis l’adultère avec sa femme et a sali son honneur ou celui qui refuse de reconnaître un enfant. »
La formule d’al-Li’ân est telle que décrite par Allah, exalté soit-Il, qui dit (sens du verset) :
« Et quant à ceux qui lancent des accusations contre leurs propres épouses, sans avoir d'autres témoins qu'eux-mêmes, le témoignage de l'un d'eux doit être une quadruple attestation par Allah qu'il est du nombre des véridiques, et la cinquième [attestation] est "que la malédiction d'Allah tombe sur lui s'il est du nombre des menteurs".Et on ne lui infligera pas le châtiment [de la lapidation] si elle atteste quatre fois par Allah qu'il [son mari] est certainement du nombre des menteurs,et la cinquième [attestation] est que la colère d'Allah soit sur elle, s'il était du nombre des véridiques. » (Coran 24/6-9)
Si deux époux prononcent la formule d’al-Mulâ’ana, l’une des conséquences est qu’ils doivent se séparer à jamais et donc ne plus jamais vivre ensemble. Le livre intitulé Tarh al-Tathrîb mentionne : « ‘Alî et ibn Mas’ûd, qu'Allah soit satisfait d'eux, ont rapporté que la Sunna veut que ceux qui prononcent la formule d’al-Mulâ’ana ne puissent jamais se remarier. Qant à ‘Umar ibn al-Khattâb, qu'Allah soit satisfait de lui, il a rapporté qu’ils doivent se séparer et qu’ils ne peuvent jamais reprendre une vie commune ».
Et Allah sait mieux.
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