Le jour de mon mariage, la mère de mon mari m’avait offert un collier en or. C’était un cadeau de sa part dans la salle du mariage. Trois ans plus tard je ne pouvais poursuivre ce mariage en raison de trop nombreux problèmes et différends. Notre différend conjugal a été renvoyé devant les tribunaux et aujourd’hui mon mari me réclame ce collier en prétendant qu’il fait partie de l’héritage de sa mère et de la part qui lui revient. Il prétend qu’en me le faisant porter devant les gens c’était juste pour les apparences. A-t-il religieusement le droit de me le réclamer ? Selon la loi en vigueur il n’a pas le droit – comme me l’a dit l’avocat -, sachant que je garde ce collier pour ma fille si elle en a besoin à l’avenir.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
A partir du moment où la mère de votre mari vous a fait don de ce collier et vous l’a fait porter sans dire quoi que ce soit qui indiquerait qu’il s’agissait d’un prêt alors elle vous en a donné possession.
Et il n’est pas possible de revenir sur ce don après que le nouveau propriétaire en ait pris possession. Et ce, même si la mère de votre mari qui vous en a fait don serait encore vivante. Dans le Sunan de Tirmidhi, selon Ibn Omar, le Prophète () a dit : « Il n’est pas permis de revenir sur un don sauf pour ce que le père a donné à son fils. »
Si votre belle-mère est décédée, votre mari n’a pas le droit de vous réclamer le collier sous prétexte que c’est une part de son héritage. Après la mort du donneur, il n’est pas possible de revenir sur un don qui a été récupéré par le bénéficiaire du vivant du donneur. Et ce, même pour ceux qui sont d’avis qu’il est permis de revenir sur un don fait à un étranger. Dans le livre Al-Bahr Al-Râ’iq Sharh Kanz Al-Daqâ’iq, il est dit : « L’auteur fait référence au fait qu’il n’est possible de revenir sur un don après avoir été en possession du bénéficiaire, si l’un des deux décède. Si c’est le bénéficiaire du don qui décède alors le don devient la propriété de ses héritiers. C’est comme s’ils en prenaient possession de son vivant. Et si c’est l’auteur du don qui décède, ses héritiers n’ont rien à voir avec le don. » Fin de citation.
Partant, il ne vous incombe pas, sur le plan religieux, de restituer à votre mari le collier qui vous a été offert par votre belle-mère.
Et Allah sait mieux.
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