Mon épouse est enceinte dans sa dix-huitième semaine (quatre mois et une semaine environ). Suite aux examens et analyses, il apparait que le fœtus n’est pas doté de ses deux reins. Et l’absence de ses reins à une incidence sur le reste des organes du corps et leur développement. Quatre médecins sont d’accord pour affirmer qu’il est impossible de mener cette grossesse à terme. Avec ceci, une probabilité pour que cela représente un danger pour la vie de la mère.
Nous vivons en Europe et il y a ici un mode de fonctionnement consistant à collecter tous les embryons de différentes religions et nationalités dont le développement n’a pas abouti de façon à être enterrés dans un cimetière commun. Est-il possible de laisser l’embryon être enterré par des responsables d’état avec les autres embryons ? Devons-nous ensuite procéder à la prière funéraire sur l’ensemble du cimetière ou plutôt faire la prière de l’absent ?
Qu’Allah vous récompense par un bien.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si le fait de laisser l’embryon présente un danger pour la vie de la mère, alors il est permis d’avorter. Dans le décret émis par le Majma’ Al-Fiqhî de la ligue du monde islamique dans son douzième congrès qui a eu lieu à la Mecque en 1410 H. – 1990G. il a été dit ce qui suit :
« Si la grossesse a atteint cent vingt jours alors il n’est pas permis d’avorter même si le rapport médical indique une déformation, sauf s’il est établi par un rapport d’un comité médical constitué de médecins de confiance, spécialistes, que la poursuite de la grossesse présente un danger certain pour la vie de la mère. Dans ce cas, il est permis d’avorter, que l’embryon présente une déformation ou non. Ceci afin de repousser le plus grand des deux méfaits. » Fin de citation.
Le principe de base stipule qu’à priori, un embryon jugé comme musulman doit être enterré dans les cimetières des musulmans. Mais si ce n’est pas possible alors vous êtes excusés.
Pour ce qui est de la prière funéraire sur un avorton de quatre mois ou plus, il y a une divergence entre les savants à ce sujet. La plupart d’entre eux considèrent qu’il ne faut pas effectuer la prière funéraire pour lui.
Dans son ouvrage Al-Mughnî, Ibn Qudâma dit : « Un avorton de plus de quatre mois doit être lavé et on doit effectuer la prière funéraire pour lui… Al-Hasan, Ibrahim, Al-Hakam, Hammâd, Malik, Al-Awzâ’î et les savants Hanafites ont dit : on ne doit pas faire la prière funéraire tant qu’il n’a pas vagi. Shâfi’i a deux avis sur la question, comme les deux que nous venons de citer. » Fin de citation.
En conséquence, nous considérons qu’il n’y a pas de mal à ne pas faire la prière funéraire pour lui.
Et Allah sait mieux.
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