Que pensez-vous des assurances sous leurs différentes formes ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
L’assurance n’a fait son apparition que récemment. Elle n’était donc pas connue des anciens oulémas. Les sociétés musulmanes l’ont connue en l’absence de système de gouvernance islamique.
La charîa ne l’approuve pas. Toutes les formes d’assurance sont illicites qu’il s’agisse d’assurance vie, d’assurances médicales ou d’assurances sur la propriété. Il n’y a pas un seul contrat d’assurance qui ne comprend pas d’interdits. Parmi ces interdits on trouve l’usure. On constate en effet que l’une des deux parties du contrat reçoit plus d’argent qu’elle n’en donne. Le propriétaire d’un magasin peut ainsi payer mille ryals et en recevoir dix mille s’il lui arrive un malheur.
Le Gharar (vente aléatoire) est également présent dans les contrats d’assurance. Ainsi, celui qui paye une assurance peut ne pas être touché par un malheur et ne rien toucher du tout, ou au contraire être frappé par un grand malheur et recevoir une somme équivalente à plusieurs fois ce qu’il a payé.
On trouve aussi le Qîmâr (jeux de hasard) comme dans l’exemple précédent, et la garantie moyennant paiement qui est illicite. .
Il n’y a aucun doute que les assurances sont interdites et il n’est pas permis de contracter une assurance à moins d’être dans un pays où l’assurance automobile est obligatoire. Nous pensons que dans ce cas s’il vous arrive d’endommager un véhicule ne renvoyez son propriétaire devant la compagnie d’assurance que si le montant des réparations est inférieur ou égal à la somme que vous avez payée. Si la réparation du véhicule coûte plus cher vous devez alors payer la différence parce que ce contrat est illégal et il ne vous est pas permis de prendre plus que ce que vous avez payé. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Mais si vous vous repentez, vos capitaux vous resteront acquis » (Coran 2/279) c’est-à-dire ne causez pas de tort aux autres en prenant d’eux plus que ce vous avez payé et ne subissez pas l’injustice de voir une partie de votre capital retenu par eux.
Réciproquement, si c’est votre véhicule qui subit un dommage et que le montant des réparations requises équivaut au total de la somme payée par vous et par l’autre partie, alors vous pouvez prendre cette somme. Si la somme est inférieure alors vous devez convaincre l’autre partie de payer la différence, sinon l’affaire se termine là.
Tout cela s’il ne s’agit pas d’une assurance coopérative. S’il s’agit d’une assurance coopérative c’est-à-dire qu’un certain nombre de personnes se sont mises d’accord pour mettre chacun une somme d’argent en guise de don, et de garder cet argent pour les calamités qui peuvent toucher l’un d’entre eux, il n’y a rien de mal à cela étant donné que l’argent est payé avec l’intention de le donner.
Et Allah sait mieux.
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