Ici au Canada, les gens doivent s’acquitter de deux engagements financiers envers le gouvernement : une assurance auto, et une déduction mensuelle du salaire qui s’appelle l’assurance-chômage. Selon cette dernière, si l’employé quitte son travail, le gouvernement s’engage à lui payer 65% de son dernier salaire. L’argent de ces assurances est investi par le gouvernement dans des domaines variés, dont les uns sont licites, les autres illicites, et l’argent des assurances correspond aux revenus de ces investissements. Lorsque nous avons demandé à un mufti s’il était licite d’utiliser l’argent de cette assurance, il nous a répondu : « Ne compliquez pas les choses. Vous avez légalement contribué à cela et vous avez le droit aux bénéfices, sans égard aux domaines de l’investissement ». À noter que j’ai eu un accident de voiture, et que l’assurance a couvert les dépenses. Suis-je autorisé à prendre cet argent, puisque je payais légitimement l’assurance ? Pourriez-vous m’éclairer ? Qu’Allah vous accorde la meilleure récompense.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
1- L’assurance auto sous sa forme connue dans la majorité des pays du monde a le même statut juridique que les jeux de hasard et les ventes aléatoires qui sont illicites, car l’assuré paye une somme d’argent et ne sait pas s’il obtiendra une somme égale ou doublée ou s’il n’obtiendra rien du tout. Si l’homme est victime d’un accident, il doit toucher de la compagnie d’assurance une somme égale à ce qu’il a payé, même s’il s’agit de plusieurs périodes d’assurance. Il lui est interdit de prendre plus qu’il n’a payé, puisque le contrat d’assurance est alors un contrat invalide et, selon la règle de base, dans un contrat invalide, le contractant doit récupérer son capital. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et vous ne serez point lésés » (Coran 2/279).
Cependant, si ce n’est pas l’assuré qui est fautif, il a le droit de demander à la partie fautive une indemnisation, peu importe d’où elle provient.
2- Quant à l’assurance-chômage, il s’avère qu’elle consiste à un contrat entre l’employé et l’État et qu’elle est licite, surtout si le bénéficiaire est indigent, compte tenu de la disposition établie par la Charia qui donne aux pauvres le droit de bénéficier de l’argent du Trésor public. Cependant, il serait plus prudent que l’employé récupère uniquement ce qu’il a payé.
Et Allah sait mieux.
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