Je suis mariée depuis 8 ans. Après mon mariage, j’ai appris que mon mari possédait deux maisons qu’il avait achetées à une banque par le système des acomptes et du gage contre des intérêts usuraires. Je lui ai dit que cette opération était illicite, mais il a fait fi de mes paroles. Il a ensuite acheté deux autres maisons de la même manière, et nous habitons actuellement l’une d’elles et louons les autres. Je suis inquiète et extrêmement anxieuse, car notre revenu est illicite et mon mari m’entretient moi et mes trois enfants avec ce revenu. Que dois-je faire ? Dois-je quitter mon mari ? Parce que je ne veux me nourrir d’un gain illicite.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il ne fait aucun doute que le prêt à intérêts usuraires est illicite. Celui qui s’en sert doit se repentir et rendre la somme qu’il a empruntée à son créancier – ou la banque dans votre cas – sans les intérêts, à moins qu’il ne se trouve obligé de les payer pour se débarrasser de ce contrat illicite, tout en éprouvant un repentir sincère.
En ce qui concerne les maisons qu’il a achetées, il n’est pas obligé de les vendre, et le revenu tiré de leur location est licite. Selon les chaféites et les mâlikites, les revenus issus de l’investissement d’un capital, dont la source est illicite, appartient licitement à celui qui l’a investi. Ils ont argué du hadith, rapporté par Aïcha, qu’Allah soit satisfait d’elle, dans lequel le Prophète () a dit : « Le droit de tirer profit d’un bien est conditionné par l’obligation d’assumer les éventuelles pertes qui découlent de son utilisation » (Abû Dâwûd).
Tant que votre mari accepte d’assumer les éventuelles pertes, les revenus de ces maisons lui appartiennent, et c’est l’avis que nous retenons.
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