J’aimerais savoir si en islam il y a ce qui peut être appelé divorce automatique, qui a lieu dans des situations comme celle-ci :Un mari qui a abandonné sa femme qui a un enfant de lui sans lui laisser de quoi vivre et sans établir aucune communication entre eux, ni par lettre ni par téléphone et sans même divorcer d’elle. J’aimerais savoir la sentence conforme à la charia au sujet de la situation de cette femme ? J’ai appris que dans le cas où une situation pareille dure deux ans, le divorce a lieu automatiquement parce qu’l’islam ne permet pas que la femme reste en suspens de cette façon.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Chacun des deux époux doit se comporter avec l’autre d’une façon convenable comme Allah, glorifié soit-Il, le dit en s’adressant aux hommes (sens des versets) :
· « Cohabitez convenablement avec elles.» (Coran 4/19)
· « Les femmes, quant à elles, ont des droits comme elles ont des obligations, conformément aux bienséances.» (Coran 2/228)
Il interdit que l’un des deux époux néglige ses obligations vis-à-vis de l’autre et lui ordonne de lui donner ses droits. Le mari par exemple doit entretenir sa femme en ce qui concerne la nourriture, l’habillement et le logement, c’est l’un des droits de celle-ci.
Si le mari s’absente sans laisser à sa femme ce qui suffit à ses dépenses et qu’elle ne peut emprunter de l’argent, elle a le droit de demander le divorce au tribunal religieux conformément à ces paroles d’Allah (sens du verset) :
«Le divorce est (prononcé) deux fois, puis c’est soit le maintien avec les égards, soit la libération avec bonté … » (Coran 2/229)
Al-Bayhaqi, al-Châfi‘y et Sa‘îd ibn Mansûr ont rapporté d’après ‘Umar ibn al-Khttâb, qu'Allah soit satisfait de lui, qu’il a écrit aux commandants de l’armée qui s’étaient absentés d’entretenir leurs épouses ou de divorcer d’elles, et dans ce dernier cas, de leur envoyer l’argent qu’ils leur devaient.
Il en est de même de la relation sexuelle, l’une des obligations des plus importantes dans le mariage. Si avec l’absence du mari la femme se sent privée de ce droit, elle peut demander le divorce. Ibn Taymya dit : « Le tort causé à la femme par l’absence de relation sexuelle est en toutes circonstances une cause de rupture du mariage. » (fin de citation)
Nous conseillons à notre sœur de présenter son problème au tribunal religieux s’il y en a là où elle demeure si non à la communauté musulmane pour obliger le mari à s’acquitter de ses devoirs. Si le mari refuse le divorce, celui-ci ne peut avoir lieu qu’avec l’autorité du juge. Ainsi notre sœur est informée qu’il n’y a pas ce qui est appelé divorce automatique comme elle le dit.
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