Au Nom d'Allah le Très Miséricordieux le Tout MiséricordieuxJe suis citoyen d’un pays arabe. L'Etat a promulgué une loi prévoyant que tout citoyen possédant un logement autre que celui où il habite devra l'octroyer à l'Etat qui le donnera à quelqu’un qui n'a pas de logement, sans l'agrément du propriétaire originel et sans fournir une compensation adéquate à ce dernier. Cette loi n'est pas promulguée pour des causes économiques, mais c’est une manière de mettre en application le socialisme, d'autant plus que l'Etat est riche et n'a pas besoin de prendre injustement les biens des citoyens. Je suis employé dans une institution chargée de superviser la perception des loyers de ceux qui vivent dans ces logements spoliés par la force de la loi. Je pose la question suivante : le salaire que je perçois de ce travail est-il licite ou illicite? L'Etat a-t-il le droit d'agir de cette manière? Et As-Salamo `Alaikom
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L'Islam a interdit vigoureusement d’usurper les biens des gens et de se les approprier injustement. Allah, le Très Haut, dit (sens du verset) :
«Ô les croyants! Que les uns d’entre vous ne mangent pas les biens des autres illégalement. Mais qu’il y ait du négoce (légal), entre vous, par consentement mutuel.» (Coran 4/29)
Al-Djasâs a dit : «Il y a deux formes d’appropriation injustifiée des biens d’autrui : la première par l'injustice, le vol, la traîtrise et la spoliation ainsi que toute forme similaire, et la seconde par des moyens prohibés comme le jeu de hasard, le salaire du chanteur et de l’esclave chanteuse, les divertissements, la pleureuse, la vente d'alcool et de porc, et d’une personne libre. Cela inclut également ce qu’il n'est pas permis de posséder, même avec l’accord du propriétaire. D'ailleurs, l’interdiction mentionnée dans le verset comprend tous ces aspects».
De plus, le Prophète () a dit :
«Celui qui s'approprie indûment ne serait-ce qu’un empan de terre, sera condamné à le porter sous la forme d’un carcan équivalant aux sept couches de terre de la surface volée le Jour de la Résurrection» (Mouslim)
Il a également dit au cours du pèlerinage d'adieu :
«Tout comme vous considérez ce mois, ce Jour, cette cité comme sacrés, considérez aussi la vie et les biens de chaque musulman comme sacrés» (Ahmad et Ibn Mâdjah : Sahih)
En fait, l'interdiction de l’usurpation des biens des gens comprend les membres de la communauté et les gouvernants. Cette interdiction est même plus rigoureuse dans le cas du gouvernant car l'acte de ce dernier constitue une duperie, une injustice et une oppression du peuple.
Par conséquent, le musulman a l'obligation de refuser toute sentence contraire aux prescriptions révélées par Allah, exalté soit-Il. Il lui est également illicite d’y contribuer en aucune façon, comme dans le fait d'habiter dans ces logements usurpés et le fait de percevoir les loyers des usurpateurs. D'ailleurs, celui qui le fait est semblable à celui qui est mandaté par les oppresseurs.
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