Salam alaykoum, Existe-t-il dans le Saint Coran et/ou la Sunna l'exemple d'une très mauvaise femme (mauvaise voisine, mauvaise épouse, mauvaise mère, mauvaise croyante, etc.), qui a eu accès à la Rahma d'Allah Taala et est entrée au Paradis après Tawba, ou bien l'Enfer (même temporaire) est inévitable pour ce type de personne ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La porte du repentir est ouverte aux hommes et aux femmes, quel que soit le nombre de leurs péchés et leur gravité et même s’il s’agit d’un acte de polythéisme. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :
• « Mais quiconque se repent après son tort et se réforme, Allah accepte son repentir. Car, Allah est, certes, Pardonneur et Miséricordieux. » (Coran 5/39)
• « Et Je suis Grand Pardonneur à celui qui se repent, croit, fait bonne œuvre, puis se met sur le bon chemin". » (Coran 20/82)
Le terme « man » en arabe (traduit par « quiconque » dans le premier verset et par « celui » dans le second) est général. Et Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« [...] Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux. » (Coran 39/53) Parmi les femmes viles qui furent pardonnées figure la prostituée juive qui fit preuve de miséricorde envers un chien en l'abreuvant et à qui Allah, exalté soit-Il, pardonna les péchés. Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit :
« Un jour, alors qu'un chien, haletant de soif, tournait autour d’un puits, une prostituée parmi les enfants d’Israël le vit. Elle se déchaussa, remplit sa bottine d’eau et abreuva le chien. Son comportement lui valut le pardon de ses péchés. » (Boukhari, Mouslim)
Ibn Is-hâq, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Hind bint 'Utba et les femmes qui se trouvaient avec elle, se mirent à mutiler les cadavres des compagnons du Prophète () en coupant leurs oreilles et leur nez et en en faisant des colliers. Hind donna tous ses colliers en or et en argent à Wahchiy, l’esclave de Djubayr ibn Mut'im, comme récompense losrqu’il tua avec sa lance Hamza le brave oncle du Prophète (). Lorsque Hamza fut tué Hind fut sortir son foie et en mangea... » (Al-Siyar Wa-l-Maghâzî)
Ibn Kathîr mentionna qu'Abû Sufiyân cria de toutes ses forces : « O peuple de Quraych, voici Mohammed qui est venu avec une armée que vous ne pouvez combattre. Celui donc qui entrera dans la maison d'Abû Sufiyân sera en sécurité. » Hind bint 'Utba se dirigea vers lui, le prit par les moustaches et dit : «Tuez ce gros bon à rien ! Maudit soit ce chef !. » Abû Sufiyân dit alors : « Malheur à vous ! Ne vous laissez pas tromper par cette femme. Il arrive avec une armée telle que vous n’en avez jamais vu ! »
ll mentionna ensuite qu'après que les hommes eurent prêté allégeance aux Prophète (), les femmes firent de même ; et parmi elles, se trouvait Hind bint 'Utba, qui portait le Niqâb. Il leur fit prêter allégeance de ne rien associer à Allah, de ne pas voler, de ne pas forniquer, de ne pas tuer leurs enfants, de ne pas forger de calomnie sans fondement, et de ne pas désobéir au Prophète () dans quelque chose qui comporte un bien. Lorsque le Prophète () leur fit prêter serment de ne pas voler, Hind lui demanda : - « O Messager d'Allah, Abû Sufiyân est un homme avare qui ne me donne pas assez pour subvenir à mes besoins ni à ceux de mes enfants. Me sera-t-il fait reproche si je me sers dans ses biens sans qu’il ne le sache ? » - « Prends ce qui te suffit ainsi qu’à tes enfants, de manière raisonnable. », lui répondit-il (). Lorsqu'il () leur fit prêter serment de ne pas forniquer, Hind lui demanda : - « O Messager d'Allah, est-ce qu’une femme libre fornique ? » Le Prophète () la reconnut alors et il lui demanda : - « Tu es bien Hind bint 'Utba ? » - « Oui. Pardonne les fautes du passé et qu'Allah te pardonne. », répondit-elle. Le Prophète () dit alors à 'Umar :
« Fais-leur prêter serment d'allégeance et implore le pardon d'Allah pour elles, car Allah est certes pardonneur et miséricordieux. » (Sîra ibn Kathîr)
Et Allah sait mieux.
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