Chez nous en Érythrée, nous donnons au cheikh ou au savant, présent ou absent, le titre de « notre maître ». Il me semble qu’on l’élève ainsi au rang du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) ou des Compagnons. Que pensez-vous ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le terme « maître » est dérivé en arabe d’un terme qui signifie la gloire et l’honneur et peut être donné aux personnes nobles, honnêtes, bienfaisantes, vertueuses, connues pour leur piété, leur longanimité, leur raison, leur intégrité, leur chasteté, leur générosité, etc.
Le Prophète () a dit de son petit-fils al-Hassan ibn Ali, et de son père : « Mon fils que voici est un maître » – c’est-à-dire a un rang éminent (Boukhari). Il a également dit aux Ansârs (Auxiliaires) à propos de Sa'd ibn Mu'âdh, : « Levez-vous pour (saluer) votre maître » (Boukhari).
On peut donner à celui qui possède ces vertus le titre de « maître », qu’il soit présent ou absent. Mais s’il ne l’est pas, comme les soufis innovateurs aliénés, il ne faut jamais le faire. Il en est de même pour les hypocrites, car le Prophète () a dit :
« Ne donnez pas à l’hypocrite le titre de maître, car si vous le faites, vous aurez ainsi courroucé votre Seigneur, exalté soit-Il » (Abû Dâwûd).
Quant au fait de croire que quelqu’un a le même rang que le Prophète (), cela relève d’un égarement avéré, car le Prophète () a affirmé : « Je suis le plus illustre des fils d’Adam » (Mouslim, Abû Dâwûd et al-Tirmîdhi).
Peut-être vous trompez-vous en pensant que ces gens élèvent ces ulémas au rang du Prophète ().
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