Il s’écoule des semaines et parfois des mois sans que je ne rende visite à mes proches pour des raisons scolaires comme les examens par exemple. Pour certains d’entre eux, je ne leur rends jamais visite, comme mes cousines. Mais je rends visite à mes oncles et tantes paternelles et maternelles. Ceci fait-il de moi une personne qui rompt les liens de parenté ? Cela constitue-t-il un empêchement à ma guérison d’une maladie qui ne me lâche pas depuis mon plus jeune âge alors que je vais entamer mes études universitaires ? Ou est-ce que la raison de ceci serait-elle due au travail de mon père qui est employé dans une banque et qui perçoit des intérêts énormes, est-ce que cela fait partie de l’usure ? Est-il possible de porter la responsabilité du péché de son père même si on l’a conseillé ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous implorons Allah qu’Il préserve votre santé et vous guérisse de toute maladie.
Sachez chère sœur que ce que vous avez mentionné ne constitue nullement une rupture des liens de parenté. Il nous semble plutôt que vous nouez ces liens qui, d’ailleurs, ne se limitent pas aux seules visites mais, peuvent l’être par tout moyen que l’usage considère comme tel. Dans le livre I’ânat al-Tâlibîn ‘Ala Hall Alfâdh Fath al-Mu’în, il est dit : « Entretenir les liens de parenté fait partie des préceptes requis. Il s’agit de la proche famille. On le fait par tout acte qui est considéré comme contribuant à entretenir ces liens. Que ce soit via de l’argent, en rendant service, en les visitant, en leur écrivant, en leur faisant parvenir nos salutations et autres actes similaires. » Fin de citation.
L’avis le plus juste selon nous est que les personnes de la famille concernées par ce précepte sont tous ceux avec lesquels il est interdit de se marier. Comme les frères, les sœurs, les oncles et les tantes maternels et paternels.
A priori, personne ne sera chargé du péché d’autrui et on ne demandera pas des comptes pour les fautes commises par des tiers. Allah dit : « Personne ne portera le fardeau (responsabilité) d'autrui. » (Coran 6/164) Selon Sulayman ibn Amr ibn Al-Ahwas, selon son père : J’ai entendu le Prophète () dire lors du pèlerinage d’adieu : « Chaque personne qui commet une faute le fait à son détriment. Le fils ne sera pas tenu responsable de la faute du père ni le père de celle du fils. » (Ibn Mâjah).
Sachez également qu’une maladie ou toute autre épreuve qui touche le serviteur en ce monde n’est pas forcément un châtiment divin. Il se peut même que ce soit une preuve de l’amour d’Allah et une cause d’être élevé en degrés et d’obtenir une grande récompense. Selon Ana ibn Malik, , le Prophète () a dit : « La récompense est à la hauteur de l'épreuve ; et lorsque Allah aime des gens, Il les éprouve. Celui donc qui accepte l'épreuve obtient l'agrément d'Allah, et celui qui se met en colère récolte Son courroux. » (Tirmidhi). Ayez bon espoir en la miséricorde d’Allah, dirigez-vous vers Lui et mentionnez-Le et invoquez-Le souvent, Il est proche et répond aux invocations.
Et Allah sait mieux.
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